L’artiste peintre Halima Slika

    Derrière le miroir


    L’artiste peintre  Halima Slika     (vit et travaille à  Essaouira)   a participé récemment à  la  cinquième    édition du Festival International du Film de l’Etudiant organisée sous le Haut Patronage de  Sa Majesté le Roi Mohammed VI par l’Association «  Arts et Métiers », et ce aux cotés d’un  parterre distingué d’artistes d’ici et d’ailleurs en l’occurrence Salahddin Sedat ( Egypte), Susanne Strandabger( Suède), Eric Amate dit Ricou(France).


    Cette femme peintre autodidacte, échappant à toutes les classifications établies, a révélé tard son talent d’artiste mais son ambition est grande et durable et elle a milité pour assurer  ce rapport interactif  entre son talent créatif et sa carrière de professeur. Elle  faisait corps  et âme avec son œuvre. C’est le mystérieux secret de cette artiste  qui surgit des sources les plus lointaines du mythe et du rêve, dont certains savent retrouver la clef. Une façon spontanée et surtout naïve de montrer sa fidélité envers les êtres humains. Douée d’une grande volonté, elle avait trouvé dans la pratique de son art un moyen d’évasion et de refuge.


    Dans ses  toiles intuitives,  on contemple des traits épurés, en marge de toute structuration figée. Les figures insolites   dynamisent des compositions plastiques  qui ne cessent de stimuler notre regard intérieur. L’image  symbolique est conçue  à travers l'équilibre des espaces et des tons et via  le dialogue sans fin des motifs, sur un espace autonome, résolument fantastique. Slika  construit un univers ouvert, exclusivement métaphorique, tout à la fois naïf  et brut.

    Elévation  et transposition vers une autre manière d’appréhender le monde,   les figures peintes  renvoient aux  différents registres selon une vision  onirique qui refuse toute perspective illusionniste.  Elles  s'aventurent hors de l'intimité des intérieurs afin de percer  des univers  énigmatiques et combien spirituels. L'exubérance de la forme et l'intensité de la couleur y font remonter, notait  l’œil du cœur. Slika  est animée par l’acte de  recharger de sens les  beaux jets  nostalgiques:les temps perdus. Elle  ranime  à  sa guise notre vécu et notre  imaginaire commun. A l’instar de Schéhérazade, elle relate notre destin qui    éloigne la mort. Nous voici donc dans le conte pictural, avec ses univers merveilleux. Cette artiste  au regard visionnaire   manipule les formes et  transgresse les classifications et les dimensions : Dans un monde  d’évasion, les  figures et les scènes  baignent dans l’informulé et la liberté du monde effectif. Tout l’effort de l’artiste est tendu vers la recherche d’une sorte d’harmonie et d’équilibre spirituel.

    Sur   son acte pictural, Hossein Braich , passionné d’art, a écrit :  « Halima Slika est une femme émotive et hypersensible. Elle l'a toujours été. Dans son enfance, elle aimait les dessins et les  peintures.  Cette passion elle l'a gradée  dans son for intérieur  jusqu'à cet age avancé où elle a ressenti  tout à coup le besoin incessant de manifester ce sentiment.  Et puisqu' elle est résolue, elle n'a pas hésité un seul instant à prendre le pinceau pour combler ce désir. Ses thématiques  singulières et diversifiées dénotent sa  bonne  volonté, sa cordialité et sa générosité.».


    Peindre  selon la perception visuelle de Slika  est un état d’être…une découverte de soi, et ce loin de toute imitation et description technique car  les dogmes et les paramètres canoniques  castrent  la sensibilité créative. Il s’agit d’une nouvelle manière de communiquer avec les êtres et les choses.  Slika   a participé également  à la 3ème édition de l’exposition «  Visions… »  organisée par l’Association Bassamat des Beaux Arts  au Forum de la Culture (ex. Cathédrale Sacré Cœur).

    Par Dr. Abdellah Cheikh (Critique d’art)

     

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