Scènes intérieures
l' acte pictural de l’artiste peintre Douja Ghannam se veut une féerie faramineuse qui enchante notre perception visuelle et notre imagerie, tout en stimulant notre imagination vouée à l’évasion et à la nostalgie.
Les cimaises de L'Espace des Arts et du Patrimoine Rural du Crédit Agricole du Maroc ( Place des Alaouites à Rabat ) ont abrité les œuvres récentes de l’artiste peintre Douja Ghannam dont l’acte plastique creuse son sillon dans le sillage des artistes singuliers grâce à un labeur autodidacte qui ne manque ni de sensibilité créative ni de minutie technique, Son acte pictural se veut une féerie faramineuse qui enchante notre perception visuelle et notre imagerie, tout en stimulant notre imagination vouée à l’évasion et à la nostalgie.
Jardins intérieurs, ses œuvres scrutent l’ici et l’ailleurs, le passé et le présent, et ce via un langage épuré, immatériel et combien harmonieux. Elles traduisent par des touches expressives et une palette lumineuse des scènes puisées dans le Maroc profond. Il s’agit d’un pacte nostalgique qui exprime toute la sensibilité de l’artiste à la beauté latente des lieux mémorables : une véritable conjonction entre réalisme et onirisme.
Adoptant une approche néo figurative, Douja donne une nouvelle signification à l’espace paradisiaque, intégrant dans le même contexte figural la nature, l’être humain, l’environnement et le temps. Les personnages qui animent les œuvres de cette peintre hypersensible sont hantés par une vertu énigmatique puisqu’ils communiquent des impressions de vie et de rêve.
Peintre forte des années d’intimité avec la peinture et l’écriture lyrique, Douja allie dans l’harmonie dessin et couleur, tracé allusif et transparence picturale. Tout est tissé par un traitement chromatique généreux, somptueux et féerique, ce qui nous invite au voyage, à la contemplation et à la réflexion.
L’artiste est fidèle à ses réminiscences, à sa mémoire tatouée, et à la pureté pastorale. Elle immortalise à sa guise nos scènes intérieures et nos images mémorielles que nous convoquons en nous. Ainsi, elle ne cesse de ramener la peinture à sa vocation principale : une visibilité pure pour atteindre un tel degré d’expressivité. Une nouvelle manière d’évoquer un espace autre que celui auquel nous somme habitués. C’est là toute la modernité de Douja sans anecdote et sans étiquettes.
Sur son univers pictural, Batoul Bargach, artiste, a écrit : « Kane Ya Makane... une femme admirable, courageuse et passionnée. Aucun artifice de la vie ne l'emprisonne, aucun souci du quotidien ne la décourage, jour après jour, toile après toile elle écrit, l'espace d'un soupir, l'histoire de l'univers.
L'univers de Douja est imaginaire mais tellement réel dans la pensée de tous les marocains et les marocaines. Cet univers sublime une époque qui a été mais qui vit encore...Un moment de l'histoire qui se ressource à l'infini d'une série d'événements que seuls les pinceaux de Douja arrivent à traduire. Lumière, couleurs, formes et personnages se mêlent pour témoigner d'une émotion rêvée dans un univers imaginé chez une femme qui sort d'un roman non encore écrit.
Merci L'artiste pour la BEAUTÉ de tes œuvres. ».
Il est à rappeler que Douja Ghannam est un peintre autodidacte. Une de ses peintures a été sélectionné par le comité de l'UNICEF, Genève, Suisse, pour une sélection de cartes de vœux. Les fonds générés par la vente de ces cartes ont été donnés au profit des enfants démunis à travers le monde.
Par Dr.Abdellah Cheikh ( Critique d’art)