La Trace en beauté brute sans brutalité…
L’artiste peintre Laalej Loubaba a pris part aux actes de la manifestation créative « Marrakech Expo» initiée récemment à la galerie du Théâtre Royal
L’artiste peintre Laalej Loubaba a pris part aux actes de la manifestation créative « Marrakech Expo» initiée récemment à la galerie du Théâtre Royal par l’Association Arts Palmiers pour la culture et la solidarité en partenariat avec l’Association régionale de l’UNFM, région Marrakech Safi, et l’Association OPEN HANDS .
Depuis l’aube des temps, l’Homme et l’Art sont venus dans ce monde, gravé sur les pistes des parcours de tout un chacun, sur les pierres des espaces où se reposent les voyageurs cherchant les voies de leur destinée, et sur les murs des grottes où s’installent des familles, s’adaptant aux nouveaux univers, avec joie.
Non affectée par aucune « dictée » de l’Art, ou des arrogances académiques, tel que les vendeurs et acheteurs les bradent pour mieux spéculer, Loubaba Laalej plante elle-même les plantes et les roses de son jardin, d’une manière brute et non brutale, laissant l’innocence construire de nouvelles « théories » en cas de besoin, d’écriture ou de formuler des discours de salons.
Le fantastique « Fitri » conjugué en liberté d’expression surréaliste de son univers, nous invite simplement à voir la douceur de la vie, non stagnée mais telle que le rêve humain préfère la chanter silencieusement, sans aucun obstacle. Fêter la Femme libérée des chaines imposées dans l’Histoire, demeure pour Loubaba l’ultime objectif dont elle nous apprend le solfège de lecture et de composition, en couleurs, noir sur blanc ou blanc sur noir, ou en lyrisme calligraphique.
Ce n’est pas une « naïve », mais ce sont ceux qui veulent l’en décrire qui le sont ; car c’est sa propre liberté individuelle qui décrit les outils artistiques de l’expression avant de s’introduire au sein des espaces d’autres libertés collectives, sans prétention et sans gêne, étalée telle qu’elle est sur la toile, en étant la serveuse et la princesse, le contenant et le contenu qui est la trace picturale là où elle passe.
Dans les toiles de Loubaba il y’a des rêves de fêtes et des danses de rêves, mais ces fêtes et ces rêves sont la suggestion de messages réels pour s’écouter, se transformer, s’élever corps et esprit et se marier avec la Nature, tel que le suggère un moine pour que l’Esprit de Soi se fonde dans l’Esprit de l’Univers. C’est ici que se manifeste la dimension « Zaouia » dans Al-hal de ses travaux, dont l’encens est présent mais autant invisible.
Dans les toiles de Loubabail y’a un hommage rendu à la Femme en tant que messagère, étant l’autre moitié de l’Homme (Al-insan), digne de communiquer dans des espaces autant féeriques, prêchant la lumière, la beauté et l’amour dans le paradis d’ici-bas, maintenant et non demain, accompagnée par une discrète musique -de riads- que composent les formes et les couleurs de sensuels corps, mouvementés dans une douce et subtile danse.
Jardin enchanté à Marrakech
De ses toiles se dégage une chorale mystique où tout le monde est invité à chanter par la voix qu’il possède, par le ton qu’il propose en toute humilité et dans les gammes où il choisit de s’envoler avec ses sentiments et ses visions, ouvrant son cœur aux messages angéliques de l’univers ; ceci étant une humble prière devant la Beauté Manifeste du Créateur, pour que Celui-Ci bénisse toute création et toute créativité.
Le travail spontanée de Loubaba est une belle œuvre qui nous invite à voir et à écouter l’innocence de l’appel à la bonté et la joie, contre la laideur et les ténèbres de l’obscurité, en rendant un sublime hommage à la Vie.
Il est à rappeler que Laalej Loubabaa participé au titre de l’année 2017 aux ateliers créatifs à la place Gabriel Miro ainsi qu’à l’exposition collective à la galerie Los Pozos De Carigos aux côtés de plusieurs artistes peintres de renom.
Ahmed Harouz
Artiste et écrivain cherche
Liens:
http://www.ali3lami.ma/3867.html
http://www.maroc-arts.com/index.php/peinture3/820-la-trace-en-beaute-brute-sans-brutalite
http://alanbaapost.com/2018/01/01/
http://www.wakaaiapress.com/2018/01/laalaj-loubaba-expose-marrakech.html
https://www.kech24.com/%D8%A7%D9%
www.maghress.com/aljassour/101512
http://sanabiltv.com/index.php/permalink/6191.html
http://www.alhurra.ma/2017/08/22/%D8%A7%D9
http://beladinews.ma/category/%D9%81%D9%86-%D9%88%D8%AB%D9%82%D8%A7%D9%81%D8%A9/
http://www.heuredujournal.com/21032-2art-plastique-laalaj/
Laalej Loubaba :
L’art comme nécessité intérieure
L’artiste peintre Laalej Loubaba figure parmi les plasticiens participants au Forum des artistes de la Kasbah initié juillet 2017 au bord de la mer Méditerranée. Elle a pris part également aux ateliers créatifs à la place Gabriel Miro ainsi qu’à l’exposition collective à la galerie Los Pozos De Carigos aux coté de plusieurs artistes peintres de renom.
et ce à la ville espagnole Alicante , la seconde ville la plus importante de la Communauté valencienne au sud-est de l'Espagne, au bord de la mer Méditerranée. La démarche de cette artiste énergéticienne est dotée d’une pensée spirituelle et d’une imagination créative.
Elle laisse toute liberté à l’illumination du moment et aux états d’âme (goût pour la lettre , la tâche, la trace, l’instantanéité, imaginaire…) dépassant ainsi les canons conventionnels de la conception traditionnelle de la peinture et de son cheminement en tant qu’une œuvre finie. Loubaba développe à sa guise une esthétique semi-abstraite ou « semi- informelle » pour traduire ses introspections et ses impressions, son propre expressivité à l’état pure et brut. Chaque expérience engendre une tendance visuelle au sens plein du terme. Elleréaffirme la synthèse de l’expression picturale gestuelle avec le tachisme au sein de l'art expressionniste moderne.
A l’instar des ébauches et des esquisses, chaque aventure picturale se veut un champ d’expérimentation et d’investigation au rythme de l’approche intuitive, ce qui explique ses plusieurs registres visuels (figuration naïve, expressionnisme, onirisme insolite, abstraction, monochromes…). Il s’agit des lettres ouvertes que le récepteur avisé peut lire librement au même titre qu’une répartition musicale, ce qui nous fait penser à la citation éclairée de Marcel Duchamp : « Ce sont les regardeurs qui font les tableaux ! ».
Les œuvres de cette artiste hypersensible sont caractérisées par : spontanéité du geste, emploi expressif de la matière, aucune idée préconçue, l'expérience du vécu au Maroc et en France fait naître l'idée, l'œuvre est le lieu et le moment privilégié où l'artiste se découvre , la représentation du sujet qui devient la finalité de la peinture, la spatialité à travers la vie intrinsèque des couleurs et des figures (notamment la mer , le ciel , les paysages grotesques, les silhouettes bien stylisées et les figures hybrides et métamorphosées ).
L'imaginaire guide le regard subjectif de Loubaba vers le langage caché des êtres et des choses , suivant une écriture gestuelle qui vacille entre l'esprit matiérique selon le concept de Tàpies et l'esprit lyrique , puis qui débouche sur de nouveaux procédés de liberté plastique, allant de la projection linéaire des couleurs sur la toile jusqu'à leur brossage ample et opacité fragmentaire. L'action picturale de l'art expressionniste exploite les unités pictographiques (lettres, indices et symboles), tout en introduisant des signes et graphes qui renvoient à l'automatisme surréaliste ou à une extrême-orientale.
La gestualité picturale de Loubaba renvoie à une nouvelle interprétation colorée d'une abstraction allusive et suggestive. Elle table sur la spontanéité et l’immanence malgré quelques aspects figuratifs allusifs dans les espaces picturaux exposées. Je tiens à saluer vivement cette artiste intellectuelle pour son acte intuitif de tisser des liens et des correspondances avec les artistes « gestualistes » et « expressionnistes » du monde à la recherche d'un fond commun d'art «onirique » et « enfantin », et ce pour remettre en question le rapport entre l’être et l’existence. La toile se présente ainsi comme la trace référentielle de l’œuvre dans ses compositions ivres. Loubaba s’oriente vers la peinture abstraite après avoir expérimenté l’expressionnisme anecdotique et la figuration symbolique. Ses œuvres plastiques inspirées des réminiscences sont axées sur la forme dans son intégralité et sa tridimensionnalité, faisant partie de la tendance néo plastique au Maroc et dans le monde entier. Elle essaie à sa guise d’analyser les structures visuelles de l’œuvre, leurs quintessences et leurs métamorphoses. Elle a pu saisir les niveaux architectoniques et les motifs pictographiques avec maîtrise, minutie et doigté. C’est la vie des formes –couleurs et des expressions –synthèses qui orientent la composition structurale de la toile. Depuis sa première exposition, Elle se consacre à une recherche de longue haleine, celle de la théorie de la forme et de la destruction de l’objet. Ainsi, elle est arrivée à formuler un langage pictural connotatif. Il s’agit de l’intégration de la transparence qui heurte les formes des objets représentés. Le point de départ est une composition figurative qu’elle enveloppe d’allusion fantastique.
Cette artiste oniriste étudie intuitivement son œuvre avant de commencer à peindre, tout en faisant intervenir des rapports semi schématisés, des proportions des lignes, des angles libres…Dans ses œuvres métaphoriques qui montrent une superbe dynamisation des formes, Loubaba a su approfondir les bouleversements opérés par les grands artistes modernes. Son troisième œil bouscule l’image et ouvre la voie royale de la proximité des êtres et des choses, celle de la sensibilité esthétique afférente à l’expressionnisme contemporain.
Dr. Abdellah Cheikh( Critique d’art)
Laïla Laâlej ou « la forme la plus pure »
Femme cultivée née à Fès et ayant grandi en France où elle avait suivi des études de journalisme, carrière qu’elle abandonna pour des raisons personnelles, Laïla Laâlej, qui signe ses tableaux « Loubaba », manipule le pinceau depuis quelque vingt années, d’abord par vocation puis poussée par un désir curieux qui l’entraîne dans des explorations imaginaires à la mesure de ses exigences intellectuelles. Elle a eu l’occasion de montrer quelques-unes de ses œuvres dans le cadre des rencontres organisées par Métiss’art à Marrakech, à Casablanca, à Oujda et, dernièrement à Meknes…, encouragée en cela par des amateurs d’art et des gens de métier. Lecture dans son travail. Pour Laïla Laâlej, la peinture est une seconde vie, comme l’écrivait Gérard de Nerval dans son livre Aurélia, à propos du rêve, attendu que sa palette et son iconographie renferment une bonne dose d’onirisme, un onirisme oscillant entre le sommeil hypnagogique et les rêves éveillés. Bien qu’ayant peu exposé, Laïla Laâlej commence à investir la scène plastique marocaine, animée en cela par ce sentiment de prudence compréhensible chez une artiste qui dit avoir toujours peint « pour soi-même » (nous serions tenté de dire maintenant « contre elle-même », l’acte plastique étant par essence « cet étrange défi lancé à l’altérité, un interminable et conflictuel va-et-vient de soi au monde et de soi à soi, (pour reprendre une citation de l’écrivain et philosophe français Maurice Blanchot).
Les réalisations de Laïla Laâlej révèlent un talent indéniable pour sa connaissance intuitive des formes et des couleurs, lesquelles sont en perpétuel dialogue avec son moi profond. Certes, elle a transité au départ par plusieurs styles d’expression (abstraite, semi abstraite, matiériste…), c’était comme autant d’expériences liées à toute recherche qui se prend le temps de s’affermir, de mûrir. Une recherche qui a amené l’artiste à mettre au point un ensemble d’œuvres de moyens formats (qu’elle compte exposer l’année 2017 à titre personnel), d’allure néo-figurative, relativement à ce courant occidental qui fit fortune dans les années 60/70 du siècle dernier en France notamment. La nouvelle figuration de Laïla Laâlej ne relève pas de sa seule sensibilité qui fait le cas échéant de percées audacieuses dans le réel, mais aussi d’une « difficulté d’être » existentielle, dont elle a gardé souvenir ; aussi l’élément personnage qu’elle peint à plusieurs reprises, dans des attitudes parfois discrètes, parfois franchement démonstratives et ludiques, met en relief son recours significatif à des couleurs secondaires et froides, d’une complicité sous jacente, traitées celles-ci avec infiniment de nuances. La palette tend parfois aussi à devenir illustrative, avec un certain intérêt pour ce qu’on appelle « le sujet », ici un sujet non directement destiné à renseigner sur quelque chose, mais que récupère vite le souci de la composition et l’application tant soit peu exigeante des fondamentaux de la peinture (lumière, espace, couleurs, formes, support, etc.)
La néo-figurative que nous voyons en Laïla Laâlej développe pour ainsi dire une vision du réel qui passe par l’imaginaire, et qui n’hésite pas de verser dans une symbolisation schématique de certaines formes (florales, un tantinet paysagères, de facture brutes aussi), le tout fleurant cette atmosphère de rêve « nervalien » dont nous parlions, ce qui fait d’elle une sensitive à la fois lyrique et fantasque, à l’énergie créative porteuse de valeurs sûres.
Laalaj « Loubaba » : jardins intérieurs
Chez l’artiste Laalaj Loubaba (vit et travaille à Casablanca) , la couleur n’est pas seulement propre aux scènes fragmentées, elle trouve fermement les contours et épure la structure dynamique du tableau jusqu’à parvenir à l’autonomie de la couleur et de la forme, en se libérant totalement du sujet. Dans ses toiles, l’artiste obtient un effet analogue et une vibration particulière grâce à la juxtaposition de touches interdépendantes.
Il s’agit d’un acte symbolique qui défend le droit de rêver et exprime des valeurs nobles vouées à la quiétude au sens plein du terme, en exploitant les indices et les repères de notre nature intérieure : C’est un pacte visuel qui symbolise notre rapport profond avec les êtres et les choses. En tant qu’artiste peintre, Laalaj Loubaba met en valeur cette essence humaine selon une vision moderne qui repose sur la réflexion, la méditation et la nouveauté.
L’utilisation de ce procédé difficile à mettre en œuvre explique l’aspect « inachevé » de ses tableaux autobiographique. Elle détourne des thèmes allusifs pour se consacrer principalement à l’atmosphère intimiste. Elle peint comme une forcenée, en restant fidèle à sa conception, qui exige une composition fluide et captivante. L’œuvre s’inspire de nombreux scènes familières afin de mieux atteindre une harmonie guasi-musicale, grâce à une succession de touches soigneusement accordées tant du point de vue de la couleur que de celui de la luminosité. Elle utilise la couleur essentiellement pour véhiculer une atmosphère, lui attribuant ainsi une toute nouvelle signification qui donnera un élan décisif à la majeure partie de ses œuvres récentes, caractérisée par la pureté de l’expression, par la simplification des formes qui prennent une valeur presque intrinsèque et par une synthèse parfaite entre la couleur, la touche et la composition. L’artiste maîtrise ses codes plastiques et conçoit son monde suggestif par la texture et la couleur, comme des jardins intérieurs où la lumière percerait à travers un dense labyrinthe. La toile se présente ainsi comme la trace d’une action effectuée gestuellement et investit la surface en mettant en relief un état de recueillement et de fascination autour du tableau dans ses ivres compositions. Cette artiste nous fait partager son expérience plastique, en nous transportant vers un univers surréaliste incarné par les couleurs expressives et des formes fluides.
Travaillant sur des toiles savamment travaillées, Laalaj Loubaba , plasticienne alchimiste , nous révèle une palette diversifiée d’œuvres inspirées de fragments et de symbolisme, plus gestuelles et moins formelles. Pictographies spontanément tracées, productions plus libres reposant sur l’emploi de signes, de symboles, de motifs riches en termes de plasticité et de picturalité: Exemple illustre d’une synthèse d'expressions aussi proches que lointains. Disciple de la grande école de la vie, Laalaj Loubaba figure parmi les artistes contemporains de la nouvelle vague qui associent leur art au symbolisme gestuel. Délivrée des contraintes canoniques de la forme, elle se concentre sur ce qui fait la force et la spécificité : rythme et harmonie de la composition dans l'espace, tensions et contrastes des lignes, vigueur et mouvement du trait. Son acte plastique illustre si bien le parfait mariage entre la peinture et la philosophie du plein dans une ambiance où l'esthétique côtoie le mystique
Les peintures de Laalaj Loubaba sont animées par des fragments mystérieux innombrables inspirés de la perception visuelle synthétique. Apparemment spontanées, elles relèvent en fait d'une précision, d’une intuition et d'une concentration extrême, qui font de l’acte de peindre une source de connaissance de soi, de spiritualité et de paix intérieure : une école de vie qui fait rêver. Fidèle à sa passion créative pour les expériences existentialistes, Laalaj Loubaba cultive des rapports transversaux avec l'espace vécu. Tantôt fascinée par les dessins et formes en transe, tantôt éblouie par le langage fascinant des couleurs et des symboles. Dans ses œuvres exposées une sorte d’affinité spirituelle profonde avec son vécu pratiquement discret. C’est une approche symbolique inédite qui rend un hommage sans cesse vivant à notre raison d’être préoccupée par la volonté minimaliste d’exprimer le maximum par le minimum et de mettre en valeur la profondeur de notre lieu d’appartenance. C’est dans cet esprit que Laalaj Loubaba puise naturellement dans la fascinante luminosité, la féerie des couleurs et son rythme de vie. Son traitement labyrinthique de la forme paraît bien ésotérique: un art pour méditer, un savoir déconstructiviste. Mais s’il est tout cela, il est surtout une philosophie de vie, une morale doublée d'esthétique.
Pierre Raymand (critique d’art français)