Espace idéal pour rapprocher les artistes plasticiens arabes
La scène des arts plastiques au Maroc sera marquée par les actes créatifs de la première édition du Salon Arabe d’Art Contemporain qui se tiendra à Marrakech (Palais des congrès) du 13 au 16 Septembre 2012 sous le thème « Notre art, notre civilisation », avec la participation de plasticiens marocains et arabes dont les œuvres représentatives, tous styles confondus, seront exposées sur une superficie de 5000 m2.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et sous l’égide du Ministère de la Culture, cet événement culturel d’envergure artistique, premier dans son genre, contribue judicieusement à la promotion et au développement de l’art arabe loin de toute vision euro centrique et toute intention chauviniste. L’enjeu qualitatif est de renforcer davantage le rang et la reconnaissance dont jouit l’art contemporain arabe au sein du patrimoine artistique mondial vu l’importance de son héritage créatif et la qualité de ses œuvres pluri styles. Ce sera désormais un rendez-vous annuel incontournable où se côtoieront des artistes plasticiens, des galeristes, des mécènes, des collectionneurs et des critiques d’art, entre autres.
Ainsi, il constitue une plate forme idoine pour rapprocher les plasticiens arabes, les galeristes, les mécènes, les fondations concernées, les médias, les critiques d’art et faire connaitre et valoir leurs œuvres et permettre l’échange de leurs expériences artistiques et culturelles dans un cadre arabe-arabe. A ce titre, un comité artistique du salon a été créé, à cette occasion, composé notamment d’une pléiade d’artistes arabes de renom en l’occurrence Claude Mollard, conseiller, fondateur de l’ingénierie culturelle, ancien secrétaire général du Centre Georges Pompido (France ), Ahmed Nouarartiste plasticien, ancien directeur des arts, Nazi Madkour, artiste plasticienne, Adil El Siwi, artiste plasticien, Mohammed Talaât, médiateur culturel ( Egypte), Dr. Najat Mekki et Abdelkader Raïs, artistes plasticiens (Emirats Arabes Unis ), Abdallah Nawawi , artiste plasticien ( Arabie Saoudite ) , Sami Mhamed, sculpteur, AbderrasoulSalmane, artiste plasticien, Président de l’Association des artistes koweitiens ( Koweit), Amal Al Assemartiste plasticienne, Chef de département des arts photographiques, Youssef Ahmed, artiste plasticien ( Qatar), Ghazi Naïm, artiste plasticien, Président de Jordanian Plastic Art Association, Mohamed El Ameri, artiste plasticien( Jordanie), Dima Raad, chargée des expositions au ministère de la Culture, Hassan Jouni, artiste plasticien ( Liban), Fouad Bellamine, Mohamed Nabili, Mohammed Bennani Moa ( Maroc), Sanaa Tamzini, artiste plasticienne, Directrice du Centre National d’Art Vivant, Ali Znaidi, artiste plasticien, Mounja Maatoug, artiste plasticien, Président de l’Association des Artistes Plasticiens Tunisiens( Tunisie), Hamza Bounoua, artiste plasticien ( Algérie ), Lyad Kanan, artiste plasticien ( Lybie) .
Sur la dimension interculturelle de cet événement phare, l’artiste et président délégué du Salon, Abdellatif Zine, a affirmé : « le concept de ce salon est une première dans le monde. Ce sera le rendez-vous dans un même lieu, des ministres de la Culture, des artistes plasticiens et critiques d’art, des galeristes et fondations, des mécènes et des médias. C’est l’occasion idéale pour rapprocher les artistes plasticiens arabes les amener à mieux se connaître, à découvrir mutuellement leurs œuvres, à échanger leurs expériences artistiques et culturelles. C’est ce qui nous a motivés à organiser ce Salon. En Occident, aucun nom arabe n’a encore émergé dans ce domaine, de manière tangible. Effectivement, la question ne renferme-là aucune discrimination ni aucun chauvinisme ; plutôt, c’est une remarque objective qui porte sur le fait que, depuis déjà deux siècles de présence dans le domaine de la création et des arts plastiques contemporains, comme c’est le cas pour l’Irak et l’Egypte. Ensuite, quel est cet artiste arabe qui, dans ses recherches et dans sa réflexion aurait fait référence à un autre artiste arabe, sans préférer recourir à l’Occident ? Ce qui est malheureusement le cas la plupart du temps, malgré ce que contient le domaine artistique arabe d’expériences mûres et de créations avancées. Cependant, nous pouvons nous targuer de posséder des tendances artistiques propres, mais qui sont rarement mises en évidence, par manque d’esprit promotionnel et de marketing. ». Et d’ajouter : « Les arts plastiques sont un langage universel, et ce grâce au dialogue et aux interactions des civilisations et cultures humaines qui les ont toujours alimentés depuis le Paléolithique. Dans cet esprit, l’expression : Montre moi ton art, je te dirai qui tu es, prend toute sa signification. Et cela ne surprend pas que de nos jours l’Occident se fait de plus en plus curieux et assoiffé de connaître ce dont regorge la production arabe de potentialités et dimensions novatrices.
De fait, le thème choisi pour le Salon « Notre art, notre civilisation », n’est nullement déplacé : l’art, avec toutes ses composantes et ses dimensions symboliques, patrimoniales et culturelles, reste la meilleure expression pour connaitre une civilisation et ses multiples facettes, comme il reflète cette force interactive du patrimoine arabe dans toute sa richesse et l’effort contemporain déployé conjointement et avec énergie. Grâce aux relations que nous avons eues avec les responsables culturels, politiques et économiques à l’intérieur du Maroc et dans les pays arabes, l’idée d’organiser ledit Salon a rencontré une adhésion totale, et ce à titre officiel et privé. Il faudrait songer à la création, de manière intelligente, d’une industrie artistique, promouvoir celle de proximité que nous qualifierons du Maghreb et du Machreq, comme nous devons œuvrer à la création d’un star-system artistique arabe. ».
Par rapport aux conditions organisationnelles, Zine nous a confiés : « l’organisation d’un Salon de cette envergure n’aurait pas pu réussir sans les efforts conjugués des ambassades arabes à Rabat, les ministères, les organismes, les intervenants et les partenaires des secteurs publics et privés. Je remercie tout particulièrement le ministère des Affaires Etrangères et de Coopération du Maroc, au nom de sa Direction culturelle et de coopération scientifique, qui nous a facilité les rencontres et coordonné nos contacts dans les pays arabes frères ; comme je remercie nos ambassadeurs dans les mêmes pays, ainsi que Golf Palmeraie Palace, qui a bien voulu abriter les activités du Salon. Je remercie également, en mon nom personnel tous ceux qui ont réagi positivement à notre projet, pour leur soutien et assistance déployés à toutes épreuves, ainsi que nos partenaires des médias parlés, écrits et audiovisuels, pour leur couverture de l’événement. ».
Le choix porté sur Marrakech comme destination du Salon, précise Zine, s’explique par la richesse de son passé historique, par la beauté de ses paysages naturels, l’affabilité de ses habitants. Cette ville impériale au passé glorieux jouit d’une renommée internationale. Elle connaîtra ainsi un autre genre de tourisme, le tourisme culturel, une valeur ajoutée, en somme, tout en rappelant que ce sont surtout les musées, les hauts lieux de la culture, les ateliers d’artistes, les vestiges du patrimoine civilisationnel qui attirent un flux continuel et conséquent de touristes. A comprendre que le tourisme a pris sa source dans la culture et les arts.
Au menu de cet événement artistique figurent trois tables rondes organisées en collaboration avec l’Union des Ecrivains Marocains s’articulant notamment autour du « rôle des arts plastiques dans le développement humain», « l’image dans le développement de la société », et « la printemps artistique arabe et les identités multiculturelles ». En marge du Salon, sera aussi organisée une vente aux enchères d’une œuvre de chaque artiste présentée par les galeries prenant part à cet événement. Quant à la cérémonie de clôture du Salon, elle sera caractérisée par la remise des prix aux meilleures œuvres artistiques, entre autres.