Décès d’un grand écrivain Marocain Edmond Amran El Maleh

    L'écrivain et intellectuel marocain  Edmond Amran El Maleh est décédé lundi à Rabat à l'âge de 93 ans.
    Par Mostafa Ennahhal
    Edmond Amran El Maleh, est décédé lundi à l'hôpital militaire de Rabat à l'âge de 93 ans.
    Le défunt était un fervent défenseur de son pays, dans toute la diversité de sa culture, un engagement qui se traduisait d'ailleurs dans ses écrits. Feu El Maleh avait un grand projet littéraire pour lequel il a choisi "un style propre". Edmond Amran El Maleh avait enseigné la philosophie et exercé le métier de journaliste à Paris. Il est décédé à l'hôpital militaire Mohammed V. Un hommage sera rendu mardi à ce grand intellectuel et homme de gauche au cimetière juif de Rabat, avant d'être inhumé le même jour, selon ses vœux, à Essaouira (sud-ouest).
    Connu pour ses prises de position en faveur de la "cause palestinienne", Edmond Amran El Maleh a écrit des articles universitaires ainsi qu'une série de romans. Parmi ces derniers figurent "Parcours immobile" (1980), "Ailen ou la nuit du récit" (1983), "Mille ans, un jour" (1986), "Jean Genet, le Captif amoureux et autres essais" (1988), "une femme, une mère" (2004), ou encore "Lettres à moi même" qui était son dernier livre. En 1996, il avait obtenu le Grand Prix du Maroc de littérature pour l'ensemble de ses œuvres.(belga)
    Edmond Amran El Maleh est né en 1917 à Safi (Maroc), au sein d'une famille juive originaire d’Essaouira. Responsable du Parti Communiste Marocain (alors clandestin), il milite pour l'indépendance nationale du Maroc. Puis, cessant toute activité politique, il quitte le Maroc en 1965.
    El Maleh est ensuite professeur de philosophie et journaliste à Paris. À partir de 1980, à 63 ans, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Ses écrits sont tous imprégnés d'une mémoire juive et arabe qui célèbre la symbiose culturelle d'un Maroc arabe, berbère et juif.
    A propos de sa langue d’expression, il ne cesse de dire : « Écrivant en français, je savais que je n’écrivais pas en français. Il y avait cette singulière greffe d’une langue sur l’autre, ma langue maternelle l’arabe, ce feu intérieur. ». L'œuvre de Feu Edmond Amran El Maleh retrace le passé et le présent du Maroc, tout comme elle prospecte son avenir. Sa porte est restée grande ouverte devant tout visiteur. Il a vécu dans l'humilité entouré de ses amis dont la présence, ou une simple communication téléphonique de leur part, le réjouissait énormément.
    Toute l'œuvre d'El Maleh était destinée au service du Maroc, et des valeurs de pluralisme et d'ouverture que le défunt a été un grand écrivain ouvert sur les autres cultures, notamment populaires. Et  même s'il a abandonné la politique depuis les années soixante, El Maleh continuait à l'exercer à travers l'engagement culturel et l'encouragement des artistes et autres écrivains. Durant toute sa vie, E. A El Maleh n' jamais vécu seul. Il est toujours entouré de ses proches et amis.


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