Visite historique et spirituelle des chorfa Alamiyines

Pour la deuxième fois, les chorfa Alamiyines du Nord  organisent une visite historique, spirituelle et nationales à leurs homologues à nos provinces du sud. En effet,

une délégation s’est effectivement  rendue, le 31 mars au 9 avril 2011, dans les provinces du Sud pour réaffirmer les choix stratégiques du Maroc, notamment la régionalisation avancée et le soutien des choix pris par le souverain en vue de concrétiser l’image d’un Maroc moderne et démocratique lié à sa religion au sens fort du terme. Les chorfa Alamiyines affirment d’autre part leur soutien, lors de cette visite, aux choix stratégiques, en particulier la régionalisation avancée, qui constitue "la meilleure réponse à la thèse séparatiste portée par le régime algérien et ses acolytes" selon les propos du doyen des chorfa Monsieur Abdelhadi Baraka.

Cette visite a également pour but de souligner l'unité du peuple marocain, dans sa diversité, et son attachement aux valeurs de la citoyenneté, ainsi que d'entretenir les liens de sang entre les chorfa Alamiyines du Nord et du Sud du Royaume. Cette initiative constitue également un message de solidarité avec les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, appelant à leur permettre de regagner la mère patrie pour contribuer au processus de développement, de modernisation et de démocratisation sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

 


Outre les visites organisées des différentes zawayas aussi bien à la ville de Laayoune qu’à Smara, les deux Conseils scientifiques et religieux des deux villes ont organisé deux tables rondes sous le thème : « Les valeurs de la    citoyenneté et leurs rôles dans la conservation de l’unité territoriale et sociale de notre royaume », animées par des oulémas et professeurs venus du quatre points du Maroc. En effet, les intervenants ont mi le point sur les liens forts, historiques et spirituels, qui sont à la base de l’identité marocaine, et à la base de la lutte des marocains contre nos ennemis, hier et de nos jours.

Aux sanctuaires des théologiens des provinces du sud, des versets du Coran ont été récités ainsi que la « Salat Al Machichia » et la Fatiha à la gloire de notre Auguste Roi, Amir Al Mouminine, Sa Majesté Mohammed VI. Des allocutions ont été aussi prononcées par les représentants des différentes délégations et par le doyen des «Chorfa Al Alamiyine», Abdelhadi Baraka, implorant Le Tout Puissant d'assister le Souverain.
Carrefour incontournable de  l’interculturalité, le lieu de culte et de méditation, qui abrite le sanctuaire du Cheikh des Chorfa Al Alamiyine et Al Machichiyine a été pris d'assaut depuis déjà plusieurs années par des visiteurs et de fidèles venant commémorer  la voie du Qutb Moulay Abdessalam  Ibn Mashish et son importance dans le paysage spirituel marocain dont le seul disciple est Abu al-Hasan ash-Shadhili qui a fait rayonner ses principes, qu’il reçut de son  Cheikh, à travers  l’occident (le Maghreb) et l’orient par la voie qu’il fonda, Tariqa as-Shadhiliya auprès des populations.
Selon le Nakib des Chorfas Alamiyines, M. Abdelhadi Baraka, cette visite est une occasion très chère pour renouer les différents liens à la fois historiques et spirituels entre les marocains du nord et ceux du sud. Elle est aussi une commémoration des personnalités spirituelles treès connues au sud telles Sidi Ahmed Rguibi, Sidi Mohammed Laghdaf, Sidi Ahmed Laaroussi, Sidi Maa Alainaine… Se sont tous d’une façon et d’une autre des descendants et des disciples de Moulay Abdessalam Ibn Mashish


Il s’agit d’un grand message  à l'adresse des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume et un pacte  symbolique  qui traduit le lien historique entre le nord et le sud ainsi que les liens de sang et de parenté spirituelle qui relient ces tribus avec ce pôle divin de l’Islam : « chaque année,  tous les Chorafas de notre Sahara célébrons le  Moussem de leur vénérable ancêtre Moulay Abdesalam Ibn Mashish. C’est une occasion pour nous de resserrer les liens solides entre nos compatriotes du sud et du nord du Royaume dans  le cadre de l’intégrité territoriale de notre patri et  de l’allégeance à l’auguste trône Alaouite. La culture soufie  relève d'un enseignement spirituel profond, il est constitutif de la matrice civilisationnelle du Maroc et de toute l'aire musulmane. », affirme  un des  représentants  des Chorafas  de Sahara dans le sanctuaire logé bien dans un coin reculé à 16o Km de la ville de Smara, tout au long d’une route sorte Rally Paris-Dakar.


Pour sa part, l’infatigable Nabil Braka, ne cesse de montrer les vrais rapports noués avec les différents Chorfa et citoyens, et que le protectorat a essayé en vain de dénouer. C’est pour cela que Abdelhadi Baraka, et  son frère Hassan et leur père Haj Mohammed veillèrent à l’envoi d’invitations aux Chorafas de notre Sahara récupéré pour participer au Moussem de leur vénérable ancêtre Moulay Abdesalam Ibn Mashish. D’importantes délégations de Saquia al Hamra et de Oued ad Dahab firent le déplacement, ce qui fut l’occasion de resserrer les liens solides entre nos compatriotes du sud et du nord du Royaume. Abdelhadi Baraka, doyen des Chorafas Alamiyine, imbu des valeurs de son ancêtre n’a ménagé aucun effort pour la défense et l’intégrité territoriale de notre patrie, dans le cadre de l’allégeance à l’auguste trône Alaouite.


L’école de  la Mashishiya-Shadhiliya  jouit d’une  certaine universalité, par son extension spatiale (Balkans, Afrique saharienne, océan Indien, Asie du sud-est, Chine ...et aujourd’hui l’Europe et les Etats-Unis). Cette voie  nous apprend à être avec Dieu à tout instant. Elles nous prodigue les meilleures qualités que l'on puisse trouver chez les cœurs  envahis par Dieu et dont le regard vivifie la foi. Il s'agit de se dépouiller de tout savoir préétabli et de lutter contre le fanatisme dogmatique  afin de se présenter à Dieu en toute humilité et pureté. Cette voie  conserve son actualité soufie et elle contribue à la lutte contre  toutes les  formes d’intégrisme et d’intolérance.  C’est une école spirituelle dédiée  à toute l’humanité. Elle est au-delà de la langue et des frontières géographiques, c’est une voie de connaissance de soi qui nous apprend le respect de la diversité  et l’acceptation de la différence.
Elle fait preuve aujourd’hui d’une extrême vitalité. Les partisans de la paix trouvent là le lieu propice de l’amour et du dialogue des religions et des cultures. Cette voie est animée par le profond désir d’ouvrir le champ de notre  perception  du monde, de l’humaniser et de le moraliser, pour que loin des valeurs matérielles qui s’imposent à nous, nous retrouvions la part des valeurs spirituelles, si essentielle à nos vies communes.