Exposition de l’artiste plasticienne Leila Cherkaoui


MEMOIRE DU TEMPS
Peintures et sculptures
Du 28 mars au 12 avril 2012 à Bab Rouah –Rabat

{flv}charqauimars2012{/flv}


Communiqué de presse


Les cimaises de la Galerie Bab Rouah  abritent les œuvres récentes de l’artiste plasticienne Leila Cherkaoui du 28 mars au 12 avril 2012. Portant sur le thème « Mémoire du temps », cette exposition nous invite à contempler  des peintures et des sculptures qui allient  valeurs esthétiques et visions humaines.

L’artiste selon le regard de Maurice Arama, historien d’art de renom,  sait  dans sa poétique des ruines comment le vrai enlace les fidélités picturales, conduit la forme vers l'harmonie tonale, ouvre aux masses l'équilibre des dialogues intimes, porte vers son élan unitaire la composition que la maîtrise gestuelle de l’artiste écarte des étiquettes de la mode. Cette peinture, ajoute Maurice Arama,  est encore une prise de conscience qu’agencent la force du travail et l’authenticité de l’inspiration.

Des forces s’unissent à des particules de lumière et irradient chaque œuvre de manière contrôlée. Ici, les espaces s’enlacent au temps. Les gestes venus de la grammaire visuelle de l’artiste, les tours, voûtes, fortins, murs et éminences prétentieuses que l’histoire universelle arase, retrouvent la berge du fleuve le long duquel l'homme  est invité à sonder sa capacité de toujours détruire l’œuvre de ses mains. Sans être une narration abstraite, cette peinture retient les flux tendus dans lesquels nous semblons englués. 
De son coté, Jean Miot, écrivain et  journaliste,  précise dans un article intitulé«  Leila Cherkaoui : ombre et lumière »,  en scrutant l’univers passionnant de cette merveilleuse peintre-poétesse  :  «  Ecrire un texte consacré à l’œuvre de l’artiste peintre marocaine Leïla Cherkaoui ! Mon embarras fut grand devant une telle tache, car cet écrit pourrait se limiter à un seul mot : sensibilité. Leïla n’est que sensibilité.  Qu’elle manie le pinceau ou la plume, cette Femme majuscule n’est que flamme, à peine vacillante, jetant en même temps la lumière et l’ombre. Elle éclaire et assombrit à la fois, et de son noir et blanc jaillit soudain une polychromie qui « fascine » ; au sens étymologique latin du terme : qui ensorcèle.

Leïla Cherkaoui ne peint pas : elle fait naître la couleur, tel son bleu qui est à l’évidence la couleur de l’infini. C’est elle qui nous l’a fait découvrir. Parfois, comme sorti de la brume d’un rêve, transparaît un paysage avec des silhouettes fantomatiques, des voûtes de Médina, des portes innombrables, barrées parfois, entrebâillées le plus souvent, ouvrant toujours sur une éblouissante lumière vers laquelle le visiteur se jette comme l’insecte aimanté par la lampe allumée.  Et quand elles n’ouvrent pas sur l’infini, ses fenêtres nous donnent l’éblouissante et brûlante chaleur Marocaine. ».