Quatrième Edition du Festival International du Film de l´ Etudiant

Actes de clôture



La jeune création récompensée

Le rideau est tombé sur la  quatrième   édition du Festival International du Film de l’Etudiant organisée  sous le Haut Patronage de  Sa Majesté le Roi Mohammed VI du  23 au 26 mars 2011

par l’Association «  Arts et Métiers » en collaboration avec l’Institut IHB Art Média  et  ERICSSON , et ce sur fond de satisfaction des organisateurs et des partenaires des résultats affichés et de leur engagement de rééditer cet événement estudiantin  et de le développer  davantage pour lui assurer un plus large rayonnement  auprès du public.


La cérémonie de clôture  de cette manifestation cinématographique , placée sous le signe «  innovation et développement  », s’est déroulée au Théâtre Mohammed  VI, en présence de plusieurs artistes  et  créateurs   marocains et étrangers et  des  présidents et invités  d’honneur tels que  Maria Dolores ( Directrice de l’Institut Cervantès de Casablanca), Latif Lahlou ( réalisateur, producteur et directeur de Cinétéléma ),  Mohamed Berryane El Ouazani( Délégué pour le Maroc de Société Académique Francaise «  Arts- Sciences-Lettres »), Abdellah Hariri( Artisye peintre), Adil  Yahya  Abdelaaziz ( Doyen de l’Institut Supérieur du Cinéma en Egypte), Menaja Hajer( Assistante à L’Ecole Supérieure de l’Audiovisuel et du Cinéma à Gammarthe en Tunisie), Brigid Maher (Professeur  d’Animation  à l’Université américaine des Arts), Moira Marguin( Responsable du Département Animation, Ecole Gobelins, Paris), Ahmed Chaker( Comédien égyptien), Brigitte Chadilla Fekrane( Metteur en Scéne, France), Khalil Smayra( Directeur administratif de l’Ecole du Cinéma ALBA , Liban), Sedat Salaheddin ( Photographe égyptien),Véronique Flahaut( Artiste française) ? Mohammed Ali Abdul Sahib( artiste irakien), Marylin Bottero( Artiste italienne), Nazem Hamdan ( Artiste syrien), Kenza El Mokdasni ( Artiste marocaine résidant à  la  hollande )



et  bien d’autres encore, qui ont exprimé leur satisfaction de la qualité des activités proposées  et de l’ambiance  qui y régnait. Ils se sont félicités de l’engouement  du public de Casablanca pour cette  manifestation artistique qui a drainé de  nombreux spectateurs, soulignant l’importance  d’étayer  cette rencontre   et de l’ériger en une tradition annuelle  pour encourager l’ancrage de  la culture cinématographique  au sein de  la  société  et enrichir la dynamique que connaît le paysage audiovisuel au Maroc.
Le programme de  la cérémonie de clôture a été marqué par les volets suivants :
Allocution de Wafa Borkadi( présidente du Festival)  ,  Allocution de Abdellatif Ouasso( représentant Ericsson, partenaire officiel), proclamation des résultats et projection  de premiers  films primés, projection de film d’animation encadré par Brigid Maher en partenariat avec le Service Culturel Américain, don d’archives  cinématographique offert par Dr Wael Saber ( chef du Département Tournage à l’Institut Supérieur du Cinéma   en Egypte), œuvre photographique offerte par l’artiste égyptien  Sedat Salaheddin.

A titre d’encouragement et de récompense, le  jury des films d’animation composé de Brigid Maher (présidente), Ahmed Harouz, Abderrahman Benhamza et Atif Soulaiman (Membres)   a décerné les prix suivants :
1er prix : «  L'œil du paon  » de Gerlando Infuso   de l’Ecole La CAMBRE
( Belgique ).
2ème prix : «Trois petits points » de l’Ecole GOBLINS  (   France).
3ème prix : « SMILE »  de Alya Faraj  de  l’Institut Supérieur du Cinéma  (Egypte).

Quant au jury des films documentaires  et  clip vidéo présidé par  le réalisateur  Hassan Benjelloun et dont les membres sont Said  Ahid (journaliste et critique d’art), Touria Alaoui( actrice marocaine),  Jamal El Khanoussi( journaliste et scénariste),  il a décerné les prix suivants :
A-Catégorie « films documentaires  » :
1er prix : «Au revoir » de Elias Achlar de l’Ecole  ALBA  (  LIBAN ).
2ème prix : «TALBANINE  » de  Adnan Baraka de l’Ecole  ESAV  « Maroc  ».
3ème prix : « LE FEU » de Michael Capron de l’Ecole  LA FEMIS (France).

Prix 2M: « Les exilés » de Ghizlaine Benslimane    de l’Ecole  ESAV (Maroc).
B-Catégorie « clips vidéos  » :
1er prix : «TOUCHED» d’Andreas Thürck de l’Ecole HFG-OFFENBACH (Allemagne).
2ème prix : «BOUHDI  » de Lakhmasse Ilias de l’Ecole  INISMA (Maroc).
3ème prix : « LE FLANEUR» de  David Jahn de l’Ecole  HFG-OFFENBAC (Allemagne).
Prix 2M: « 3yit Nchouf» de Omar El Galayde l’Ecole  Mondial Media (Maroc).

De son côté, le  jury des films de fiction  et des films expérimentaux présidé par  le réalisateur marocain Adil Fadili et dont les membres sont Omar Lotfi ( comédien marocain) , Ahmed Chaker (comédien égyptien) et Brigitte Chadilla Fekrane( Metteur en Scène, France)a bien voulu récompenser   la production estudiantine, en remettant les prix suivants:

A-Catégorie « films de fiction  » :
1er prix : «  INTERCAMBIO »d’Antonello Novellino de l’Ecole la Sapienza (Italie).
2ème prix : « CLAY» d’Ahmed El Naggar de   l’Institut Supérieur du Cinéma  Egypte).  .
3ème prix : « GAP» de Vassilena Goranova de l’Ecole  NATFA (Bulgarie).
Prix 2M: « Mon choix » de Houssam Azmani    de l’Ecole ISCA (Maroc).

B-Catégorie « films expérimentaux  » :

1er prix : « SEIZURE » de  Lars TZ Kempel  de l’Ecole  HFG-OFFENBACH (Allemagne)
2ème prix : « Noir » de Sora Sayad de l’Ecole ESAV (Maroc).  
3ème prix : « La vie » de Saheb Marouane  de l’Ecole ESAV (Maroc).
Prix 2M: «Un trajet vers la mort » de Mohamed Richi  de l’Ecole IFJ (Maroc).
Il est à signaler que ces prix  de mérite et de consécrations ont été attribués  conjointement par ERICSSON  et Association“Arts et Métiers“.



Tous les festivaliers et les artistes participants s’accordent à dire que cette  rencontre annuelle  envisage de  répondre à un besoin identifié au Maroc en terme de cinématographie estudiantine dans toute sa diversité et sa  pluralité : un rendez-vous artistique  révélant  l’engagement  de l’Association Arts et Métiers à répondre concrètement et efficacement à l’appel des étudiants créateurs qui font preuve de leurs savoirs artistiques en la matière.
En tant que espace performant  de réflexion et de médiation pour agir et partager,  le  Festival  a gagné le pari de la continuité, en invitant des étudiants d’autres horizons, en l’occurrence l’Egypte, la Tunisie, le  Liban, la France, la Belgique, la Bulgarie, l’Espagne, le Bénin, L’Amérique,  l’Allemagne, Italie et le Maroc.

 



Dans le souci de s’inscrire dans une dynamique évolutive,  les organisateurs ont  opté pour l’élaboration d’un  panel diversifié, mêlant image, son, couleurs, musique et qui nous invite à repenser l’acte créatif par rapport aux enjeux de la modernité et de la communication interactive.
Riche en émotion et nouveautés, le programme de cette nouvelle édition   a été ponctué par les actes  de formation suivants : projection  première de court métrage «  Courte vie » de Adil Fadili,  visioconférence sur les étapes de production d'un film d'animation à Gobelins, donnée par Moïra Marguin, responsable du département Animation à l'école Gobelins (Paris), rencontre avec le réalisateur égyptien Ahmed Shaker, atelier sur les film d’animation encadré par Brigid Maher, professeur à l’Ecole Universitaire Américaine en partenariat  avec le   Service Culturel Américain, hommage posthume au critique de cinéma Nourreddine Kachti en collaboration avec Cinémag et l'Association Marocaine des Critiques de Cinéma.
Autant d’actions d’initiation susceptibles  de cultiver davantage les valeurs  sures de  la recherche et de la créativité, et ce à la lumière des projets intégrés, cohérents et structurants pour la culture cinématographique et audiovisuelle.
Sans oublier que cette année  les organisateurs  ont pensé à associer la magie du cinéma aux autres disciplines créatives, à savoir la peinture, le costume historique  et la photographie artistique. Ainsi,  le hall du Théâtre Mohammed VI de Casablanca  a abrité une exposition collective «  Interférences » (peinture, photographie et costumes historiques), en collaboration avec l'Ecole Supérieure des beaux arts,  l'Association Bassamat des Beaux Arts et Everycom.



Sur cet événement artistique, premier de son genre,  Wafaa Bourkadi, la présidente de l’Association Arts et Métiers,  a confié: «  Au nom de notre  Association «Arts et Métiers »,  nous avons l’honneur  de  saluer vivement  tous les acteurs qui ont contribué à l’organisation  de la quatrième édition du  Festival International du Film de l’Etudiant  honorée  par   le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu le glorifie,  et  initiée  en entière collaboration avec  nos partenaires publics et   privés qui nous ont accordé leur soutien et leur accompagnement.
Cela fait maintenant quatre ans qu’à l’initiative de   notre Association " Arts et Métiers" en collaboration  avec ERICSSON, notre partenaire officiel, le Festival  International du Film de l’Etudiant (FIFE) invite au Maroc l’esprit de la cinéphilie pour y provoquer les contacts les plus féconds  entres les acteurs concernés  et les réflexions sur le film de l’étudiant  marquant nos générations montantes.
Le Festival est animé par la volonté de relever le défi de faire émerger de nouveaux talents et d’offrir au monde l’image du Maroc d’aujourd’hui, lieu des rencontres interculturelles où les dialogues tels des scénarios de films se parlent et se répondent.
Qui dit film de l’étudiant  dit en premier lieu le droit au rêve et à l’avenir   qui se reflète en image. Et qui dit un festival  pour cette  cible dit aussi une fête  conviviale où cette vie peut se représenter avec beaucoup d’ambiance et de jouissance.
C’est  grâce à tous les acteurs et les intervenants dans le secteur cinématographique     qu’on a pu accomplir notre mission ; celle de  contribuer    à  la promotion de l'art visuel sous toutes ses formes, à travers des œuvres représentatives des films conçus et réalisés par les étudiants, et ce dans un esprit d’ouverture, de retrouvaille et d’échange.
A ce titre, nous voulons  rendre un hommage particulier à  tous les étudiants et les  responsables des  écoles participantes d’ici et d’ailleurs qui sont convaincus que  la production filmique est une fenêtre ouverte sur d’autres cultures et  d’autres civilisations. Nous voulons enfin exprimer  notre gratitude  et notre grande estime envers nos partenaires publics et privés».


De son coté, Abdellah Cheikh, directeur du Festival,  affirment : « Les films conçus par les étudiants sont liés à l'essence de notre existence et aux paradoxes de notre quotidien  commun. Tous sont à l'écoute des mutations que connaît  le monde d'aujourd'hui, transgressant contraintes et interdits, et investissant les espaces de la jouissance, du plaisir et de l'imagination.
Chaque jeune créateur épouse dans sa production filmique  son corps et son esprit, et légitime ainsi l'acte pluriel de la création, la liberté d'expression, le droit à l'avenir: une prise de position audacieuse et conséquente.
Cette vision artistique fondée sur "l'innovation et le développement" met ses réalisateurs émergents à l'abri de l'idée de l'objet d'art comme animation visuelle occasionnelle : tous ces jeunes cinéastes travaillent sur une nouvelle identité visuelle portant l'image réelle d'une culture filmique en mutation. Ils comptent uniquement sur leurs propres préoccupations techniques et  sur leurs soucis de la recherche, et ce pour donner une dimension singulière à leurs actions cinématographiques, dans un contexte en quête  de cet essentiel fugace.
Rêveurs et aventuriers,  les étudiants trouvent les fondements de leurs expressions dans leur implication au plus profond de la vie, à l'ère de l'image, afin de s’affirmer dans un acte total et polyvalent. » . Et d’ajouter : « Véritable dictionnaire de la création, les films présentés par les étudiants accordent une grande importance à l'intériorité, à l'autonomie par rapport aux codes classiques et au pouvoir de s'inspirer de la réalité et de l'imagination, tout en revendiquant l'expérimentation et rien que l'expérimentation.
L'espace filmique n'est donc que la métaphore de « l'œil » de ces futurs réalisateurs qui ont assimilé toutes les techniques audiovisuelles actuelles,  dont les connotations sont la mécanique, l'économie, l'informatique, le ludique et la nouvelle rhétorique (la communication).
Devant les films des étudiants d'ici et d'ailleurs qui ouvrent des perspectives nouvelles, on ressent la nécessité d'un devoir de conscience et celui d'une révision totale de notre domaine conceptuel. Il s'agit d'une entreprise véritablement créative à capitaliser sur ses richesses immatérielles : entreprise citoyenne, s’il en est, qui dépasse les frontières géographiques, et qui présente son opinion de l'amitié artistique à travers une vie d'aventure. Gérard de Nerval n'a-t-il pas bien écrit - ici tout à fait à propos - :"je suis l'autre"?